Coordination
des Associations & Particuliers
pour la Liberté de Conscience CAP pour la
Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté
de Conviction
CAP
Liberté de Conscience - Liberté de religion - Liberté
thérapeutique
La
Miviludes se sent négligée par le ministère de lintérieur
et réclame une immunité
par
Julien Massenet
janvier 2011
Le
ministère de lintérieur et la Miviludes doivent «
lutter en étroite coordination contre les dérives sectaires
». Dans un avis fait au nom de la commission des lois dans le cadre
du projet de loi de finances pour 2011, le sénateur Alain Aziani se
fait lécho des récriminations de la Miviludes qui se plaint
de nêtre pas assez sollicitée par le ministère.
Extrait
de l´avis du sénateur Aziani
Le
parlementaire rappelle dabord que la Miviludes disposait en 2010 d´un
budget de 135 000 euros et de 16 postes : 2 secrétaires et 2 documentalistes
et 12 personnes mises à disposition par leur ministère d´origine.
Il se félicite également de la mise en place, le 1er septembre
2009, de la Cellule d´assistance et d´intervention en matière
de dérives sectaires (Caimades), « qu´on peut assimiler
à une "police des dérives sectaires", une cellule
unique en Europe ».
Mais
il a entendu les plaintes de la Miviludes qui regrette « l´insuffisance
des effectifs de la Caimades pour un service à compétence nationale.
Elle n´est en effet composée que de six personnes (cinq policiers
et un gendarme) ».
Lavis
du sénateur fait état dune divergence de vues entre le
ministère de lintérieur et la Miviludes au sujet de la
fréquence de réunion des « groupes spécifiques
de lutte contre les dérives sectaires » tel que préconisé
par une circulaire du ministère de l´intérieur du 25 février
2008. Soutenant la pugnacité de la Miviludes, le sénateur recommande
une réunion semestrielle obligatoire de ces groupes, « même
dans les départements où le phénomène sectaire
est très limité ».
Il
regrette par ailleurs que « cette année encore, la coordination
entre la Miviludes et le ministère de l´intérieur, dont
les rôles sont complémentaires », ne soit pas suffisante.
Notamment parce que la Miviludes est « très peu conviée
» par les préfets lorsquils réunissent les groupes
de lutte contre les dérives sectaires.
Enfin,
laction de la Miviludes étant « régulièrement
l´objet de procédures contentieuses de nature judiciaire ou administrative
», M. Azaini suggère de la « faire bénéficier
de la même protection que celle dont bénéficient certaines
autorités administratives indépendantes, telles que le Contrôleur
général des lieux de privation, le Médiateur de la République
et le Défenseur des enfants. Ainsi les membres de la Miviludes ne devraient-ils
pas pouvoir être "poursuivis, recherchés, arrêtés,
détenus ou jugés à l´occasion des opinions qu´ils
émettent ou des actes qu´ils accomplissent dans l´exercice
de leurs fonctions" ».
Quand
on sait que la Miviludes manipule les chiffres pour justifier son action répressive,
il serait dommageable pour la démocratie que le politique lui accorde
limmunité quelle réclame.